La directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard, est au cœur d’une polémique après avoir, selon CNBC, interdit le partage d’informations sensibles sur les négociations entre la Russie et l’Ukraine — y compris avec les alliés les plus proches des États-Unis. Une décision qui bouscule les habitudes de coopération, en particulier au sein des “Five Eyes”, alliance historique fondée sur l’échange de renseignements depuis 1946.

Selon une note confidentielle citée par la chaîne américaine, les documents liés aux pourparlers seraient classés “Noforn” — une mention qui interdit leur diffusion à toute entité étrangère, même alliée. Une mesure qui, si elle se confirme, marque un tournant : les partenaires anglo-saxons des États-Unis, traditionnellement dans la boucle, se retrouvent cette fois mis à l’écart.

Le Département du renseignement américain, par la voix de sa porte-parole Olivia Coleman, a tenté d’apaiser les tensions en affirmant que la coopération n’a jamais été aussi forte. Mais sans démentir formellement l’existence de cette directive. Pour plusieurs experts, ce verrouillage inhabituel — dans un contexte aussi sensible que la guerre en Ukraine — interroge sur la confiance entre alliés, et alimente les spéculations sur les véritables intentions de Washington.